Pierre Peuchmaurd | Iris Cascade

« Poésie d’un jour



CASCADE
Ph., G.AdC






IRIS CASCADE


à Guy Cabanel           



Je vivais au pied de la cascade
j’étais jeune et humide
tous les mille ans je changeais d’ombre
je mangeais des loirs et des papillons
Et puis rien n’est venu

Les pierres roulaient dans le soleil
Il y avait du soleil une ou deux fois par nuit
et des bêtes prolongées avec des rires de femmes
il y avait des femmes une ou deux fois par rêve
Je ne sais pas ce que c’est

L’hiver, caravanes caravelles
attendaient qu’on invente les mots
pour passer devant moi
Une mousse orange couvrait le ciel
Je me réveillais tard

Les soirs d’été
je pariais sur l’onagre, sur les truites électriques
sur l’impatience du rouge
Je pariais sur mes peaux dans les forêts naissantes
L’iris poussait dans l’œil du diable




Pierre Peuchmaurd, « L’Océan du lavoir et même la rouille est bleue » [éditions Myrddin, Brive-la-Gaillarde, 1996], Autres achèvements, in Parfaits dommages et autres achèvements, éditions L’Oie de Cravan, Montréal, 2007, pp. 65-66. Avec dix photographies de Nicole Espagnol.






Pierre Peuchmaurd  Parfaits dommages





PIERRE PEUCHMAURD


Pierre Peuchmaurd portrait NB
Source




■ Pierre Peuchmaurd
sur Terres de femmes


Fleur blanche (autre poème extrait d’Autres achèvements)




■ Voir aussi ▼


→ (sur le site des éditions Pierre Mainard)
une notice bio-bibliographique sur Pierre Peuchmaurd





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