Sereine Berlottier | Dans la lumière diffuse des bourgeons

« Poésie d’un jour



DANS LA LUMIÈRE DIFFUSE DES BOURGEONS
(extrait)






de l’autre côté des flammes
le gris parfait de la cendre

ce cri, on ne s’y dérobe pas

cette bouche sans parole
n’est pas sans pouvoir

je te regarde
comme on écrit la nuit dans le noir
un rêve à ne pas oublier

tu sauras des choses qui m’échapperont
(je m’échapperai entièrement)

braise cachée, souterraine
témoin de ce qui est vu

un rayon noir sous nos pupilles

>entièrement vivante dans ce futur où
je tombe, où je tomberai

très peu de lumière ajuste les angles
derrière les rideaux silencieux

la recherche d’une force
poings fermés
pas plus grands qu’une noix

sommeil
dessine l’île battue de courants
imprévisibles sous les paupières rouges

un oiseau fait danser une branche
il disparaît

quelque chose a surgi dans l’ombre

bouche très sombre
affûte
falaise d’encre où chanter




Sereine Berlottier, « Dans la lumière diffuse des bourgeons », Ciels, visage, éditions LansKine, 2019, pp. 54-55. Dessin de couverture : Delphine Bretesché.





Sereine Berlottier  Ciels  visage





SEREINE  BERLOTTIER


Sereine-Berlottier
Source




■ Sereine Berlottier
sur Terres de femmes

Au bord (lecture d’AP)
[plus jamais je ne rejoindrai | l’intérieur de mon visage] (extrait d’Au bord)
Louis sous la terre (lecture d’AP)



■ Voir aussi ▼

→ (sur le site des éditions LansKine)
la fiche de l’éditeur sur Ciels, visage
→ (sur le site de la Mél, Maison des écrivains et de la littérature)
une notice bio-bibliographique sur Sereine Berlottier





Retour au répertoire du numéro de décembre 2019
Retour à l’ index des auteurs

» Retour Incipit de Terres de femmes

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *