Thomas Chapelon | [Je roulais vite très vite]

« Poésie d’un jour




[JE ROULAIS VITE, TRÈS VITE]




Je roulais vite très vite,
Dans la plaine entourée,

De montagnes grumeleuses d’arbres sombres,


Je roulais très vite,
La liberté        une dépression
De cet air,

Mon visage

Légèrement   parcheminé,
Je vieillissais,

Le temps        accéléré,

Il suffit        de coordonner sa temporalité,
Temps restreint,

Immensité,

De se mouvoir        d’un battement,

L’artère,

L’écroulement,

La distance,

Je          n’ignorais,

Sublime, ombre,
De l’été étouffant,
La discussion,

Elle                   venant vers moi,

Pour un livre,

Les espaces me dit-elle,

J’aime beaucoup,
Oui,

Et

Je travaille avec des enfants sourds,
Alors        je me demande,
Comment ils définiront ces espaces,

Comment ils liront ce texte,

Peut être espace silence peut être,

Ils parlent en gestes,
Feront ils des gestes,

Chacun            sera,

Je ne savais,

Elle venait vers moi,
Femme si précieuse,
De son attention.



Thomas Chapelon, Anarchie des octaves in Anarchie des octaves suivi de Les ponts ont sauté, L’arachnoïde, 2017, pp. 70-71-72.






Thomas Chapelon  Anarchie des octaves






THOMAS CHAPELON


Thomas Chapelon
Source




■ Thomas Chapelon
sur Terres de femmes

[Le vent] (extrait de Désertion des capitales)
[Tournis de pensées] (extrait des Immeubles de verre)



■ Voir aussi ▼

le site des éditions L’arachnoïde





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