Noée Maire | [Je choisis l’absence]

« Poésie d’un jour




Fenetre
« Je choisis l’absence, la fenêtre »
Ph., G.AdC








[JE CHOISIS L’ABSENCE]




Je choisis l’absence, la fenêtre.
Je prends soin.
Je fourbis mes faiblesses quand
l’herbe drue, la terre dure
s’illuminent et se retirent
n’invitent personne.

S’allonger ventre en contact
où je ne laisserai pas d’empreinte.
Que mes yeux s’écoulent aux collines
aux nuages rapides
que mes paumes s’écorchent aux racines.




Le ciel s’étire en lignes cotonneuses
douces comme des strates de mémoire amoureuse
que le vent pousse, rapide
je passe

les tiges souples et les petites feuilles
qui s’entrelacent dans ma poitrine
bruissent dans l’air.
Devant

ce qui s’étend et s’enracine
expanse le champ des possibles

le paysage me traverse.
Sous la plante de mes pieds
l’eau tremble en ruisseau
des imaginations irrésolues
je dénoue la trame de mousse et de peau.

Juste une fleur dans ma main au seuil.




Noée Maire, « L’arbre d’une présence », D’Ararat, éditions La tête à l’envers, 58330 Crux-la-Ville, 2016, pp. 39-40.






Noée Maire, D'Ararat. 2






NOÉE MAIRE


Noée MAIRE portrait





■ Noée Maire
sur Terres de femmes


[allongée dans l’herbe] (extrait de L’Étreinte)




■ Voir aussi ▼


→ (sur Terre à ciel)
une page sur Noée Maire (dont un entretien avec Clara Regy)





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