[SOUS LA COURBE DE LA PHRASE]
Sous la courbe de la phrase
qui se profile
j’écoute le tremblement
pâle des glycines
une abeille s’y brûle
une palme chuchote
son désir de torsion
point à point
à chaque extrême
de la phrase secrète
mes doigts résistent
bruissent trament
dans le silence parfumé
le contrepoint de l’œuvre
Spirale de l’obscur
ces parcelles de mots
que j’arrache
à la torture blanche
de l’indicible
juste avant la pensée
et son risque d’embrasement
entre deux points de suspension
Muriel Stuckel, « Spirale de l’obscur » in Du ciel sur la paume, Voix d’encre, 2016, pp. 22-23. Encres d’Hélène Baumel. Préface de Pierre Dhainaut.

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