Vénus Khoury-Ghata | [Bras tendus vers le haut]

« Poésie d’un jour



[BRAS TENDUS VERS LE HAUT]




Bras tendus vers le haut nous ramassions tous les rebuts du ciel
Nuages troués
Étoiles pétrifiées de la taille d’un caillou
Et parfois un ange élevé au grain que la mère plumait pour la fête

Les larmes de la mère n’étaient pas dues à la honte ni à la désapprobation des voisins
la mère pleurait le plein d’une bassine pour laver nos pieds prêts à s’échapper
nous étions plus grands que la maison
les cils des filles atteignaient la cime des arbres
les garçons partageaient la volubilité du lierre et sa capacité à enjamber la haie

Maudits les murs qui ne savent pas retenir les enfants



Vénus Khoury-Ghata, Où vont les arbres ?, Mercure de France, 2011 in Les mots étaient des loups, poèmes choisis, Gallimard, Collection Poésie/Gallimard, 2016, page 195. Préface de Pierre Brunel.






Vénus Khoury-Ghata, Les mots étaient des loups




VÉNUS KHOURY-GHATA


KHOURY-GHATA-VENUS
Source




■ Vénus Khoury-Ghata
sur Terres de femmes


C’était novembre (autre poème extrait d’Où vont les arbres ?)
Compter les poteaux (poème extrait des Obscurcis )
Ils sont deux figuiers (poème extrait de Quelle est la nuit parmi les nuits)
Le caillou dans la main (poème extrait de Quelle est la nuit parmi les nuits)
[Pénurie de vie] (poème extrait de Demande à l’obscurité)
[Les pluies ont dilué le pays]
31 août 1941 | Vénus Khoury-Ghata, Marina Tsvétaïeva, mourir à Elabouga
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
Les cheveux rouges de la mère
→ (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait de
Vénus Khoury-Ghata (+ un poème extrait de Quelle est la nuit parmi les nuits)





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