Cécile A. Holdban | Xénie

« Poésie d’un jour



XÉNIE




Dans la nuit parfois nos mains tremblent et tâtonnent
sans jamais saisir qui nous sommes
tournent et tournent nos corps
dans les fils de nos cheveux
chrysalides suspendues
au néant.

Je suis l’homme qui court et la femme
qui plonge sous la glace.
Quand je me suis dévêtue
nue devant toi, mon amour, qui voyais-tu ?
Je ne sais habiter mon seul visage
ni porter un seul corps
le vent qui court dans mes membres
a quatre horizons.

Les mains vont à rebours du cœur :
méfie-toi, mon amour
de la longue route
où tu disparais
un rideau rouge sang sépare
la nuit
du jour où tu renais.



Cécile A. Holdban, « Poèmes » in Revue Nunc n° 38, février 2016, Éditions de Corlevour, page 110.





CÉCILE A HOLDBAN


Cecileaholdban




■ Cécile A Holdban
sur Terres de femmes

À la fenêtre (poème extrait du recueil Ciel passager)
Ciel passager (présentation publique de Thierry Gillybœuf)
Hiéroglyphes (poèmes extraits du recueil L’Été)
[Il n’est pas d’autre lieu que celui de l’absent] (poème extrait de La Route de sel)
Poèmes d’après suivi de La Route de sel (lecture d’Isabelle Lévesque)
Poèmes d’après suivi de La Route de sel (lecture d’Emmanuel Merle)
Toucher terre (lecture d’AP)
Îles (poème extrait du recueil Toucher terre)
[Suspendre ma voix] (poème extrait du recueil Un nid dans les ronces)
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
[Je ne tuerai point]





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