Stéphane Korvin | [on déplace les muettes]

« Poésie d’un jour



[ON DÉPLACE LES MUETTES]




on déplace les muettes, on essuie les chutes, on renverse les chaises, la table ressemble à une petite pièce noire, l’ombre descend jusqu’à la cave

le verbe blottir

les causes se sont immobilisées, dans le lit tu me cherches des mains

« quand que je ne serai plus là » reste un grand bruit

cela n’existe pas les petits coffres murés qui claquent sous la peau ?

tu m’offres la pluie, l’entrain et une trêve, leurs masses s’échangent : « nous ferons du feu avec nos corps »

nous le ferons sans boire puisque que j’ai les lèvres brûlées




Stéphane Korvin, Noise, éditions Isabelle Sauvage, Collection présent (im)parfait, 29410 Plounéour-Ménez, 2015, page 72.






Noise






STÉPHANE KORVIN


Korvin_stephane
Source



■ Stéphane Korvin
sur Terres de femmes

[le vent se bombe] (poème extrait de bas de casse)



■ Voir aussi ▼

le site de Stéphane Korvin
→ (sur le site des éditions Isabelle Sauvage)
une notice bio-bibliographique sur Stéphane Korvin




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