Caroline Sagot Duvauroux | [Être serait-il le reflet d’une hypothèse… ?]

« Poésie d’un jour




Sagot Des mots un peu vides cherchent un ordre de bataille autour du vide.
Ph., G.AdC







[ÊTRE SERAIT-IL LE REFLET D’UNE HYPOTHÈSE… ?]




Être serait-il le reflet d’une hypothèse qui comprend le toucher la vue ou l’ouïe ? seul je touche et voit puis nous buvons au reflet


Je fut-il le verbe d’aime dont tu fut le sujet ?


Et peut-être d’aller car nous allions plutôt que nous n’étions


Se taire ? je se taisant ne tait pas grand-chose d’autre qu’aller si du moins grand-chose fut aller


D’œil et d’oreille et d’aventure
si d’aventure nous fûmes


Restait un corps, écrit Dumas à la fin de Bragelonne, dieu avait rappelé les âmes


Des mots un peu vides cherchent un ordre de bataille autour du vide. Serait-ce l’absence ?


L’absence peut-elle ce que la présence récolte à la syntaxe ?


Tu, ne sera jamais dit je. Jamais !


Tu oriente, je va. Tu est un nom je n’est qu’un verbe. Tu implique je qui n’implique pas tu. Tu est un nom, je nomme. Je est un pronom que tu prénomma. Je t’ai nommé tu. Tu ne m’as pas nommée je. Tu est le lieu que je légenderait en disparaissant. En tu j’appareille, en je tu échoue


Racontait-il

Tu est le nom de ta mère et de mon fils. Je n’est rien sans naître. Tu existe, je naît

Racontait-il

Car je transite jusqu’à tu. Dans la transitivité inversée de tu m’existe d’exister

J’éclate l’orage mais tu tombes la foudre

Sinon tombe la foudre

Racontait-il

La foudre gouverne

Reprenait-il

Faut-il cesser d’écrire quand
on n’a plus qu’une chose à dire ?
Non, si tu peux la dire
Je ne peux pas la dire
Alors tais-toi
Non


Il faut bien épuiser le sujet pour qu’entre 2 soubresauts, un narrateur accueille les tribus d’Omega et même s’il sait que les épreuves sont plus complexes que les éventualités, il faut bien qu’il raconte encore ou alors. Il vient de si loin


Prends place, narrateur, je l’altéré définitif nous débouche une bouteille à Tanger



Caroline Sagot Duvauroux, ’j, Editions Unes, 2015, pp. 58-59-60. Vignette de couverture de Claude Royet-Journoud.





JSagot Duvauroux





CAROLINE SAGOT DUVAUROUX


Caroline Sagot Duvauroux 2




■ Caroline Sagot Duvauroux
sur Terres de femmes

Le Livre d’El d’où (lecture d’AP)
[La poésie ne traduit pas] (extrait du Livre d’El d’où)
→ (dans la galerie Visages de femmes)
Le silence serait-il l’enjeu de la parole ? (un autre extrait du Livre d’El d’où)
L’eau puissante ? (extrait de Aa Journal d’un poème)
[Baie](extrait de Canto rodado)
Le Buffre (lecture de Tristan Hordé)
[Je dissone] (extrait de L’Herbe écrit)
Mais avant (extrait du Buffre)
Le Vent chaule (lecture d’AP)



■ Voir | écouter aussi ▼

→ (sur remue.net)
« L’intime dehors » (une conversation du 23 août 2012 avec Caroline Sagot Duvauroux)
→ (sur Ta résonance)
Cacophonie vs. polyphonie ou la musicalité de tout dans l’œuvre poétique de Caroline Sagot Duvauroux (par Serge Martin)


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