Sylvie Brès | [Dès que vivant | nous côtoyons la mort]

«  Poésie d’un jour »




Nous collectionnons des gravats melancoliques
Ph., G.AdC







[DÈS QUE VIVANT | NOUS CÔTOYONS LA MORT]




Dès que vivant
nous côtoyons la mort
mais superbement l’ignorons
tels ivres funambules
ajustant leur pas
au degré d’infini.

Cette danse
que nous appelons vie
nous l’exécutons
entrechat de l’innocence
à cloche-pied d’azur.

Nous l’initions
bégaiement d’oiseaux boréaux
bissant les aurores
biffant les gouffres inadéquats
de nos terreurs nocturnes.

Nous élevons des chants étiques
collectionnons des gravats mélancoliques
transpirons des horizons perdus
dérivons des inconnues à l’agonie.
Mais nous dansons
nous dansons !



Sylvie Brès, Et soudain le pas manque in Cœur troglodyte, Le Castor Astral, 2014, pp. 16-17. Préface d’Yves Bonnefoy. Gravure de Cécile Reims.






Sylvie Brès, Cœur troglodyte






SYLVIE BRÈS (1954-2016)


Bres_Sylvie
Source



■ Sylvie Brès
sur Terres de femmes

[Comme la petite seiche jette son encre] (autre poème extrait de Cœur troglodyte)
Chez moi la mort était partout…
[Il fait nuit] (poème extrait d’Il fait)
Territoire (poème extrait de L’Incertaine Limite de nos gestes)
[Territoires incertains] (poème extrait d’Une montagne d’enfance)



■ Voir | écouter aussi ▼

→ (sur le site du Castor Astral)
la page de l’éditeur sur Cœur troglodyte
→ (sur Recours au poème)
une lecture de Cœur troglodyte par Lucien Wasselin
→ (sur France Culture)
Sylvie Brès pour Cœur troglodyte au Castor Astral (émission Ça rime à quoi de Sophie Nauleau du 2 novembre 2014)





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