Réginald Gaillard | [mes mains s’ouvrent]

«  Poésie d’un jour »



[MES MAINS S’OUVRENT]



Mes mains s’ouvrent, mes bras s’écartent,
ils créent une brèche vivante dans l’air rouge,

qui me permet, dans l’oubli, d’écouter,
derrière, un chant familier : le bruit de tes pas ;

qui me permet de chercher le vert de tes yeux,
l’ivoire de tes dents, le rouge de tes lèvres ;

une brèche pour entendre la houle de ta respiration
de femme ;
pour sentir l’odeur de cheval de tes vêtements, ta peau,

tes cheveux qui baignent aujourd’hui dans les herbes mortes ;
pour chercher, et humer, affolé, la chair, de l’autre côté, disparue.



Réginald Gaillard, « Autour de la tour perdue », XI in L’Attente de la tour, Éditions Ad Solem, 2013, page 20. Postface de Pierre Oster.






Réginald gaillard, L'Attente de la tour





RÉGINALD GAILLARD


Reginald Gaillard 2
Source



■ Réginald Gaillard
sur Terres de femmes

[Ce que je vois m’éblouit] (poème extrait de L’Échelle invisible)



■ Voir aussi ▼

→ (sur le site des éditions Ad Solem)
une fiche de l’éditeur sur L’Attente de la tour
→ (sur Recours au poème)
une recension de L’Attente de la tour par Emmanuel Baugue
→ (sur Recours au poème)
une recension de L’Attente de la tour par Christophe Morlay
→ (sur le site des éditions de Corlevour)
une recension de L’Attente de la tour par Pierrick de Chermont






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