Mathieu Bénézet | [Nous sommes de lumière si étrangers vides]

« Poésie d’un jour »









J’aimais une lumière d’aimer j’aimais une lumière de langue
Ph., G.AdC







                 DE LANGUE. VI.



Nous sommes de lumière si étrangers vides
à ne plus sembler un lendemain L’hiver
un morceau d’ouate seul point
sur cette surface du monde encombrée
de maladies et de terreurs Nos cœurs
furent si rapidement esquissés Et
les souffrances si lourdes
sur les paupières Ce qui est par comparaison
est aveugle Que nos pieds ne sont-ils plus
dans les chaumes Bien au-delà
j’ai tenté de fermer les yeux
J’aimais une lumière d’aimer j’aimais
une lumière de langue




Mathieu Bénézet, De Langue in Œuvre, 1968-2010, Éditions Flammarion, Collection Mille & et une pages, 2012, page 708. Choix et présentation par Yves di Manno.







MATHIEU BÉNÉZET


Mathieu Bénézet
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Source





■ Mathieu Bénézet
sur Terres de femmes

Poëme (extrait de Premier crayon)
Une phrase maison (composés instables) [poème extrait de La Chemise de Pétrarque]
Premier crayon (lecture d’Isabelle Lévesque)
Trois mouvements (extrait de Premier crayon)



■ Voir aussi ▼

→ (sur remue.net)
L’Œuvre poétique de Mathieu Bénézet





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Commentaires

  1. Avatar de christiane
    christiane

    Poème mystérieux et obscur dont je reçois : J’aimais une lumière d’aimer j’aimais
    une lumière de langue
    , comme un éblouissement

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