14 juillet | Jacques Ancet, Comme si de rien

Éphéméride culturelle à rebours

«  Poésie d’un jour
 »



L'éblouissement du trottoir vide
Ph., G.AdC






[LE RETOUR N’EST JAMAIS LE RETOUR]



Le retour n’est jamais le retour.
Les mouches, toujours, et le feuillage.
Un marteau s’obstine. Il s’est remis
à compter. Il dit : deux heures.
L’instant bascule. Le vent s’arrête
La montagne ne se ressemble plus



14 juillet





Et lui, se ressemble-t-il ?
La chaleur, le pied, le balancier
de l’ombre, comme si de rien n’était.
L’éblouissement du trottoir vide
qu’il faut traverser pour retrouver
l’image, le grain de temps



15 juillet



Jacques Ancet, Comme si de rien, Éditions L’Amourier, Fonds Poésie, Collection dirigée par Alain Freixe, 2012, pp. 13-14.




JACQUES ANCET


Jacques Ancet
Source




■ Jacques Ancet
sur Terres de femmes


[Le chant du même oiseau n’a pas cessé de me poursuivre] (extrait de Huit fois le jour)
Dans l’indéfini (extrait de Chronique d’un égarement)
L’égarement
L’identité obscure (extrait du chant 9 de L’Identité obscure)
[Je cherche] (extrait de L’Âge du fragment)
Image et récit de l’arbre et des saisons (lecture d’AP)
Je reviens
[On dit quelqu’un] (extrait des Travaux de l’infime)
On voit toujours (extrait de Puesto que él es este silencio)
Oublier l’heure (extrait de Chronique d’un égarement)
L’âge du fragment (extrait de La Vie, malgré)
[Mais c’est parce qu’il est tard] (extrait de Voir venir Laisser dire)
10 décembre 2001 | Jacques Ancet, Un morceau de lumière
4 novembre 2012 | Jacques Ancet [Sous le bruissement du sang, tweet]




■ Voir aussi ▼


→ (sur Esprits Nomades)
une page Jacques Ancet
Lumière des jours, le blog de Jacques Ancet





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Commentaires

  1. Avatar de christiane
    christiane

    Je suis émue par les paroles croisées des poètes. Le numéro 37 de la revue NU(e) dédié à Jacques Ancet est une merveille (Merci à Béatrice Bonhomme et à Hervé Bosio). S’y succèdent des paroles, témoignages de lecteurs d’autant plus attentifs qu’ils sont eux-mêmes dans ce travail de la langue, sur la poésie de Jacques Ancet.
    Pour ce poème le retour n’est jamais le retour, ces lignes de Bernard Noël sont un bel effleurement, très émouvant (p. 45) :
    « Un bruissement, un souffle, une caresse d’air, tantôt douceur, tantôt pincement du coeur, comme un reste de présence en train de se dissoudre. […] c’est dans la formation même des mots la troublante diffusion d’une densité qu’on ne saurait mieux nommer qu’en l’appelant « tendresse » […] »
    De revue poétique en revue poétique, je réalise ce que je dois à la lecture quotidienne de l’une d’entre elles : Terres de femmes. La découverte de Jacques Ancet, Bernard Noël, James Sacré, Joëlle Gardes, Yves Charnet, Claude Ber, Angèle Paoli, Claudine Bertrand, Danièle Fournier, Valérie Rouzeau, Florence Noël, Umberto Saba, Sylvie Fabre et tant d’autres poètes qui ouvrent le langage à cet étonnement.
    Merci.

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