James Sacré | Dans le format de la page

« Poésie d’un jour »


Pan de montagne
Ph., G.AdC






DANS LE FORMAT DE LA PAGE (extrait)



Quelque chose de fragile est déchiré

Le paysage écrit, toujours
Comme trop vite. Le temps que les yeux bougent
Et tout a changé. Un attelage qui progresse
Au fond d’un grand espace de cultures
Fait oublier les courtes fleurs là devant.
Un oiseau dérive, l’œil s’écorche à l’arête
D’un pan de montagne.

Tout le solide s’émiette : un sentiment que donne de la couleur
Va peut-être retenir
Le monde et ses mots.




James Sacré, « Dans le format de la page » in Le paysage est sans légende, Al Manar | Éditions Alain Gorius, 2012, page 13. Dessins de Guy Calamusa.






James Sacré  Le paysage est sans légende





JAMES SACRÉ


James Sacré par le photographe Olivier Roller
Ph. © olivier roller
Source





■ James Sacré
sur Terres de femmes

[Dans la pointe exiguë d’un pays qui est de la campagne] (extrait d’Écrire pour t’aimer)
[Il y a le menhir] (extrait d’Et parier que dedans se donne aussi la beauté)
Le paysage est sans légende (lecture de Tristan Hordé)
Le désir échappe à mon poème
Figure 42 (poème extrait de Figures qui bougent un peu)
Je t’aime. On n’entend rien (extrait de Un paradis de poussières)
Parfois (extrait de Un paradis de poussières)
James Sacré, Lorand Gaspar | Dans les yeux d’une femme bédouine qui regarde



■ Voir aussi ▼

→ (sur Loxias) une
bio-bibliographie de James Sacré





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Commentaires

  1. Avatar de christiane
    christiane

    Un vœu d’impossible pour écrire le mouvant et du paysage et du regard, le nommer. Il faut aller si vite pour lier ces plans, certains immobiles, d’autres passagers du temps. Comme la tache de couleur de ces modestes fleurs, là, aux pieds du promeneur de mots.
    La couleur ? Il arrive qu’elle ne cède son mystère que posée près d’une autre querelleuse. Quelle est cette chose fragile qui a été déchirée pour laisser place à cet effort de voir ? Un rien qui était posé autour des choses et qui avançait, les contenait, les lier. Le voici enfui dans la déchirure. Il reste à énumérer ces fragments du réel troué qui le donnait à voir, ce rien. Écriture fascinante.

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