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Source [JE SUIS VENU ICI] Je suis venu ici Voir les Indiens, les grandes mesas, Les Indiens Hopis, cœurs du ciel. La danse du serpent appelle la pluie. Ainsi je suis venu ici Au Woodlawn Cemetery. Sur la tombe de Melville et de son fils Malcom Ce bouquet de fleurs jaunes Du Désert de la mort rapporté ici Sur la pelouse ombragée Alors que mon père se vide de son sang Et va mourir. Il me souhaite un bon voyage Lui qui va bientôt partir S’est tourné vers le mur. Le dernier mur. Le dernier murmure. Et moi que suis-je venu faire ici par un lent détour Si ce n’est retrouver sa vie ? Jean-Claude Caër, « Per fretum Febris », Sépulture du souffle, Obsidiane, Collection Les Solitudes dirigée par François Boddaert, 2005, page 18. |
| JEAN-CLAUDE CAËR Source ■ Jean-Claude Caër sur Terres de femmes ▼ → Alaska (lecture de Marie-Hélène Prouteau) → Devant la mer d’Okhotsk (lecture d’AP) → Lectures sous le signe de l’ours (extrait d’Alaska) → En route pour Haida Gwaii (lecture d’AP) → Mémoires du Maine (extrait) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site des Éditions Obsidiane) une page consacrée à Jean-Claude Caër → (sur remue.net) une note de lecture de Jacques Josse sur Sépulture du souffle de Jean-Claude Caër |
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