Vénus Khoury-Ghata | C’était novembre

« Poésie d’un jour »



C--tait novembre Le cr-puscule n-allumait plus les lampes coutumi-res
Ph., G.AdC






[C’ÉTAIT NOVEMBRE]



C’était novembre de tous les vacillements
Le crépuscule n’allumait plus les lampes coutumières
Les mains tendues pour arracher un peu de leur lueur à l’obscurité
ramassaient des battements d’ailes
La mère ouvrait les bûches froides avec ses ciseaux comme ventre
      de volaille pour les farcir de crépitements
on essorait du même geste le seuil et le linge
on s’inventait des voisins grandiloquents avec des feux volubiles
on leur inventait des visages et une vaisselle au tintement solennel
stupeur lorsqu’ils déclinaient leurs noms gavés de pierres et le
      cimetière
comme point de ralliement



Vénus Khoury-Ghata, Où vont les arbres ?, Mercure de France, 2011, page 60.



VÉNUS KHOURY-GHATA


KHOURY-GHATA-VENUS
Source




■ Vénus Khoury-Ghata
sur Terres de femmes


[Bras tendus vers le haut]
Compter les poteaux
Ils sont deux figuiers
Le caillou dans la main
[Pénurie de vie] (poème extrait de Demande à l’obscurité)
[Les pluies ont dilué le pays]
31 août 1941 | Vénus Khoury-Ghata, Marina Tsvétaïeva, mourir à Elabouga
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
Les cheveux rouges de la mère
→ (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait de
Vénus Khoury-Ghata (+ un poème extrait de Quelle est la nuit parmi les nuits)





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