21 février 1903 | Naissance de Raymond Queneau

Éphéméride culturelle à rebours


Le 21 février 1903 naît au Havre Raymond Queneau.






Je tra-ais - travers les ondes mon petit tout petit chemin
Image, G.AdC





UN CHEMIN D’EAU



    Mon avenir est-il sur l’eau
souventes fois me le demande
Où est-il le temps des limandes
où nageant comme un serpentin
je traçais à travers les ondes
mon petit tout petit chemin
mais le crauler s’est assagi
en restant sur la terre ferme
marcher sur l’eau est difficile
prendre le bateau bien banal
l’Océan dans mon esprit
engendre ici ces poésies
Je marche le long du canal
en regardant les chalands lents
poursuivre leur chemin fatal
vers le port de débarquement




Raymond Queneau, Fendre les flots, 1969, in Courir les rues | Battre la campagne | Fendre les flots, Gallimard, Collection Poésie, 1981, page 316.





RAYMOND QUENEAU


VIGNETTE REMOND QUENEAU
Source



■ Raymond Queneau
sur Terres de femmes

Raymond Queneau | Le songe végétal


■ Voir aussi ▼

→ (sur La République des Lettres)
une page bio-bibliographique sur Raymond Queneau
→ (sur le site de la BnF)
plusieurs pages sur Raymond Queneau




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Commentaires

  1. Avatar de christiane
    christiane

    Il n’y a pas que Queneau pour nous offrir « cent mille milliards de poèmes » ! Sur Terres de femmes lève aussi une belle moisson ! Pour lui le chemin d’eau , pour vous le chemin d’encre – et non d’ancres – marcheuse vagabonde…

  2. Avatar de christiane
    christiane

    Cet après-midi je suis entrée dans une librairie. Au rayon poésie, j’ai acheté un livre : Raymond Queneau Courir les rues/ Battre la campagne/ Fendre les flots (Poésie/Gallimard) et ceci après avoir lu ce poème.
    Alors je vous fais un cadeau : mes flots… citadins…
    (Courir les rues, page 31)

    LES ENTRAILLES DE LA TERRE

    « La bonne et douce chaleur du métro
    dehors il pleut il vente il neige
    il y a du verglas il y a de la boue
    il y a des ouatures qui veulent vous mordre
    et puis voilà le métro qui vous attend la bouche ouverte
    oh ! la bonne et douce haleine
    on descend gaiement l’escalier
    il fait de plus en plus chaud
    on oublie la pluie le vent la neige
    le verglas la boue les ouatures… »
    Quelle simplicité tendre. J’ai ressenti exactement cela, car il pleuvait et il faisait froid mais pas de verglas ni de neige !!!

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