Laurence Verrey | Nous changeons à tout moment de lumière

« Poésie d’un jour »



Guidu Verrey
Ph., G.AdC






Nous  changeons  à  tout  moment  de  lumière
              nous     cueillons    l’herbe     provisoire

tandis que glissent sans mot dire
                        perpétuels
la peine        le silence       et la mort
            sur le front des roseaux

tandis que persistent
d’infranchissables murs de langage

douze verbes palpitent dans des ciels encore cachés
et c’est le verbe naître qui le premier tressaille
            sur nos lèvres

Il se lève au travers des noirceurs de soulevantes
clairières voisines du cœur

La parole comme le battant d’une cloche
maintient l’état d’alerte



Laurence Verrey, Vous nommerez le jour, Samizdat, Genève, 2005, page 34.





    LAURENCE VERREY



     Laurence Verrey
    Source


    ■ Laurence Verrey
    sur Terres de femmes

Le Grand Prix Schiller 2010 remis à Philippe Jaccottet (chronique)
Ton pas déjà me quitte
Vous nommerez le jour (note de lecture d’Annette Luciani)



    ■ Voir aussi ▼

le site personnel de Laurence Verrey
→ (sur le Cultur@ctif Suisse)
une page auteur consacrée à Laurence Verrey
→ (sur le Cultur@ctif Suisse)
d’autres extraits de Vous nommerez le jour de Laurence Verrey
→ (sur le site du Scriptorium de Marseille) un extrait d’Une brève transe de cailloux, précédé d’une note de présentation de Dominique Sorrente




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Commentaires

  1. Avatar de France Burghelle Rey

    Et moi j’ai cueilli ici un bouquet de beauté.

  2. Avatar de Angèle Paoli

    Oui, France, c’est aussi ce que j’ai pensé en lisant le recueil de Laurence Verrey.

  3. Avatar de Joseph Rey
    Joseph Rey

    Puisse un poème ne pas être caché par l’ombre d’un auteur.
    Le soleil a t’il une ombre?
    Les mots jaillissent du centre, ils n’ont d’autres raisons que d’être eux-mêmes,
    aprouver c’est déjà censurer et les commentaires sont la suite des poèmes.
    J’aime vos vers.

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