Vénus Khoury-Ghata | Compter les poteaux

« Poésie d’un jour »


Sa maison peut prendre le chemin oppos- au paysage
Ph., G.AdC






COMPTER LES POTEAUX



Compter les poteaux à travers le brouillard lui faire croire qu’elle
     possède un champ
sa maison peut prendre le chemin opposé au paysage
le phare derrière ses lunettes d’orphelin ne trouvera pas à redire

Il ne faut pas rater le coche crie-t-elle quand le tonnerre roule à
     bride abattue dans sa direction
sa valise à la main
elle hèle le premier nuage
en pestant contre le vent qui a déplacé ses terres et ficelé ses murs
comme un vulgaire fagot de bois



Vénus Khoury-Ghata, Miroirs transis in Les Obscurcis, Mercure de France, 2008, page 87.




Les Obscurcis- Mercure de France



VÉNUS KHOURY-GHATA


Venus_khoury_ghata
Source




■ Vénus Khoury-Ghata
sur Terres de femmes


[Bras tendus vers le haut]
C’était novembre
Ils sont deux figuiers
Le caillou dans la main
[Pénurie de vie] (poème extrait de Demande à l’obscurité)
[Les pluies ont dilué le pays]
31 août 1941 | Vénus Khoury-Ghata, Marina Tsvétaïeva, mourir à Elabouga
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
Les cheveux rouges de la mère
→ (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait de
Vénus Khoury-Ghata (+ un poème extrait de Quelle est la nuit parmi les nuits)



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