Joëlle Gardes | Et si la profondeur n’était que…

«  Poésie d’un jour  »



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Ph., G.AdC







ET SI LA PROFONDEUR N’ÉTAIT QUE…


Et si la profondeur n’était que la surface au bout des doigts et de la langue
dans le contact de la main avec l’écorce de l’arbre et la peau qui se réchauffe contre le mur ?

La voix intime n’est qu’un écho la phrase qui naît sur la page a pris sa source au loin et se gonfle de toutes les paroles du monde

Ni souffle venu des abîmes du songe ou du divin
ni envol sur les ailes du sublime
mais le contact de la main avec le tronc rugueux et la chaleur de la pierre au soleil
les livres appris par cœur les mots chuchotés

La main attrape un papillon et se couvre de sa poussière dorée


Joëlle Gardes, Dans le silence des mots, Éditions de l’Amandier, 2008, page 36.






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Ph., G.AdC






JOËLLE GARDES


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Source



■ Joëlle Gardes
sur Terres de femmes

« Les arcanes subtils d’une relation triangulaire » (La Mort dans nos poumons) [note de lecture d’AP + bibliographie]
Dans le silence des mots, poésie (note de lecture d’AP)
Jardin sous le givre (note de lecture + extrait)
L’Eau tremblante des saisons (lecture de Françoise Donadieu)
Louise Colet Du sang, de la bile, de l’encre et du malheur (note de lecture d’AP)
[Matinée de printemps précoce](extrait de L’Eau tremblante des saisons)
[Le regard tourné vers l’intérieur ou l’ailleurs] (extrait de La Lumière la même)
Méditations de lieux (note de lecture d’AP)
Ostinato e chiaroscuro (Ruines) [note de lecture d’AP + extrait]
Jardins de toute sorte (extrait de Sous le lichen du temps)
[Tota mulier in utero] (extrait d’Histoires de Femmes)
31 mai 1887 | Naissance de Saint-John Perse (Joëlle Gardes, Saint John-Perse, Les rivages de l’exil, biographie)
Trentième anniversaire de la mort de Saint-John Perse/20 septembre 1975 (chronique de Joëlle Gardes)
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
Hôpital



■ Voir aussi ▼

le site de Joëlle Gardes
→ (sur Terres de femmes)
7 mai 1748 | Naissance d’Olympe de Gouges (note de lecture sur Joëlle Gardes, Olympe de Gouges, Une vie comme un roman)





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Commentaires

  1. Avatar de Deborah Heissler

    Comme dans la peinture chinoise ce qui est évoqué est bien plus important que ce qui est montré, l’essentiel demeurant ce qui n’est pas dit ; ce qui est certainement indicible.

  2. Avatar de Angèle

    Roissy, Hong Kong, Changsha, Xiangtan. Bon vol Deborah. Bonne reprise et salue tes étudiants de ma part.
    Amicizia da Capicorsu
    Anghjula

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