Le corbeau du sommeil





Au_rebours_des_rves_parcourus
Ph., G.AdC




LE CORBEAU DU SOMMEIL

Le corbeau du sommeil
criaille dans la nuit
j’avais pourtant pris soin de
semer du pain tendre
aux sentes des forêts

le labyrinthe obscur a
dressé ses entailles
et son mur suintant
de pluie et de
chagrin

me voilà au rebours
des rêves parcourus

livrée nue aux
crocs noirs des
rives
sans visages


Castel Bigozzi, 14 avril 2008

Angèle Paoli
D.R. Texte angèlepaoli



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Commentaires

  1. Avatar de agnès
    agnès

    Bigre, bigre, Angèle ! Que dois-je en penser ?…
    Je t’embrasse !
    C’était en toi
    bourbeux
    ça rampait
    ça grondait parfois.
    Soudain ça t’a surpris
    ébranlé
    c’était comme un essaim
    qui s’éveillait               qui s’affolait
    qui cherchait un passage
    forçait une brisure
    pénétrait le mal cousu
    bousculait les limites.

  2. Avatar de Angèle Paoli

    Noire, noire, noire, Agnès! noire mélancolie, magone insurmontable, je me laisse étreindre par les forces de la nuit.
    Mais toi aussi, il me semble.
    Je t’embrasse.

  3. Avatar de agnès
    agnès

    Non, Angèle ! C’est un vieux bout de poème.
    Je vais le mieux possible… J’ai pensé te donner un coup de fil, mais ai-je encore le bon n° ? 🙂
    Allez amie, entends le printemps qui peine vers nous.

  4. Avatar de Arielle

    Il y a dans le labyrinthe angoissant de ton insomnie quelque chose de fascinant qui donne envie de s’y abandonner avec une joie morbide. Est-ce le rythme lancinant de tes phrases, les sonorités tour à tour sifflantes et cruelles, ou ce mystérieux pays du rebours de tes rêves qui me retiennent dans leurs filets?
    En tout cas je te suis avec délectation…

  5. Avatar de Guidu

    Un songe résolu de Lucio Fontana ___
    Vigoureusement coloré d’absence
    Les cieux sous l’orage ployaient de déraison.
    Soudain un oiseau pétulant décida que l’illusion s’interromprait.
    Afin de sertir de vérité le mensonge non-dit,
    Il s’envola en une traînée bistre.
    Cette trace était si incongrue que l’on crût que cesserait la dérision,
    Mais ce n’en était pas une,
    C’était plutôt une sorte de blessure
    Qui traçait sur la toile la preuve d’un irréfutable talent.
    Celui que seuls ceux qui sont nantis d’une mémoire résolue éprouvent.
    Qui sont-ils ?
    Combien sont-ils ?
    Deux, trois pas plus,
    Ceux pour qui l’amour est un feu sans cesse perceptible en dépit des cendres.
    Amicizia
    Guidu___

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