Francesco Scarabicchi | [Sarai di me l’unica luce ancora]

«  Poésie d’un jour  »



Pioggia persa
Ph., G.AdC







[SARAI DI ME L’UNICA LUCE]



« Sarai di me l’unica luce ancora,
i passi che cammino senza affanno,

un sentiero che sceglie il verde e il Monte,
la pioggia appena persa, i suoi torrenti

che rasentano il grano, gli alti cardi,
una luna gentile che si attarda

all’angolo più umile del cielo. »




Francesco Scarabicchi, Missive (7), L’esperienza della neve, Donzelli editore, Collana Poesia, Roma, 2003, pagina 101.





Francesco Scarabicchi  L'esperienza della neve








[TU SERAS DE MOI L’UNIQUE LUMIÈRE]



« Comme hier, tu seras de moi l’unique lumière,
la marche que j’entreprends sans perdre haleine,

un sentier qui choisit le vert et le Mont,
la pluie à l’instant égarée, ses torrents

qui frôlent le blé, les hauts chardons,
une lune gracieuse qui s’attarde

dans l’angle le plus effacé du ciel. »



Traduit de l’italien par Angèle Paoli




FRANCESCO  SCARABICCHI


Francesco scarabicchi
Source




Né à Ancone le 10 février 1951, Francesco Scarabicchi a passé toute son enfance à Grottammare (province d’Ascoli Piceno dans les Marches) avant de retourner dans sa ville natale, où il vit toujours.

Avec Franco Scataglini, Massimo Raffaeli et le poète Gianni D’Elia, Scarabicchi est à l’origine (au début des années 1980) du projet culturel et de la revue radiophonique Residenza, qui vise à mettre un terme à la diaspora des talents régionaux vers les grandes zones urbaines et à promouvoir une poésie et un art ancrés et recentrés dans les « lieux de résidence », qui ne soient plus à la périphérie des lieux de poésie.

Depuis 1982, il a publié une vingtaine de recueils de poèmes, dont La porta murata (Residenza, 1982), Il viale d’inverno (L’Obliquo, 1989), Il prato bianco (L’Obliquo, 1997 ; rééd. Einaudi, 2017), L’esperienza della neve (Donzelli, 2003), Il segreto (L’Obliquo, 2007), L’ora felice (Donzelli, 2010), Nevicata (avec des eaux-fortes de Nicola Montanari, Liberilibri, 2013).

En collaboration avec le peintre brescian Giorgio Bertelli, il a réalisé, parmi d’autres ouvrages, Via Crucis (Sestante, 1994) et Diario di Càlena (Stamperia dell’Arancio, 1995). Traducteur d’Antonio Machado et de Federico García Lorca pour les éditions Taccuino spagnolo (L’Obliquo, 2000), Francesco Scarabicchi est aussi l’auteur de monographies consacrées aux peintres Ernesto Treccani, Valeriano Trubbiani et Giorgio Bertelli.

En 2017, il a été le lauréat du Premio Nazionale Letterario Pisa, section Poésie.




■ Francesco Scarabicchi
sur Terres de femmes


Sixième prélude (extrait d’Un oubli de neige)




■ Voir aussi ▼


→ (sur La punta della lingua)
un entretien (en italien) de Francesco Scarabicchi avec Valerio Cuccaroni





Retour au répertoire du numéro de juin 2008
Retour à l’ index des auteurs
Retour à l’index de la catégorie Péninsule (littérature et poésie italiennes)

» Retour Incipit de Terres de femmes

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *