Danielle Fournier | toi

«  Poésie d’un jour  »


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toi, baiser. Les jours pâlissent sur les os de mes phalanges. Dans les bourrasques des lieux délaissés par le Verbe, toi, automne échevelé

nécessaires, ces phrases phares mêlées à la sécheresse, sur ma chair, protègent le souffle de la page. Soupir. Dans le bruissement soyeux, le vent augmente le désir maintenant au large

nous n’avions pas remarqué le ciel étrange. Ce lointain univers. Nous ne savions pas les pas devant nous, nos mains étendues dans la mer immobile. Ce soir, nous rirons, mais jamais nous ne dirons qui de notre âme ou de notre corps aura été profané

je suis une femme. N’importe laquelle. Dans cette étreinte qui m’emporte autour de la paix, les ravages de l’âme. Je vis fragmentée



Danielle Fournier, « II, Que ton regard se pose », Il n’y a rien d’intact dans ma chair, L’Hexagone, Collection « La voie des poètes », dirigée par Simone Sauren, Montréal, 2004, page 55.






DANIELLE FOURNIER


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Source



■ Danielle Fournier
sur Terres de femmes

→ (dans la galerie Visages de femmes)
un Portrait de Danielle Fournier (+ un autre poème extrait du même recueil)
Le chaos des flammes
ton prénom
Danielle Fournier | Luce Guilbaud, Iris (extrait)
Danielle Fournier | Luce Guilbaud [Dis-moi plutôt ce qui nous réunit](autre extrait d’Iris)
Danielle Fournier | Luce Guilbaud, Iris (note de lecture d’AP)
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
Pas de mots dans les mots



■ Voir | écouter aussi ▼

→ (sur L’île, l’infocentre littéraire des écrivains québécois) une
notice bio-bibliographique sur Danielle Fournier
→ (sur Voix d’ici, répertoire audio de la poésie québécoise)
deux extraits du recueil Il n’y a rien d’intact dans ma chair, dits par Danielle Fournier
→ (sur remue.net)
Rencontre avec Danielle Fournier (soirée enregistrée le 4 décembre 2012 à la Mairie du 2e arrondissement, Paris)





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Commentaires

  1. Avatar de Despina
    Despina

    « je suis une femme. N’importe laquelle. »
    Surgissant à la dernière strophe de son poème, ces quelques mots de Danielle Fournier m’ont surprise par leur évidence et leur beauté. Merci à elle et à Angèle Paoli.

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