Béatrice Bonhomme | Poumon d’oiseau éphémère. 10



Désormais il n’est plus nécessaire d’échapper
car la mousse a rejoint le corps des lichens
et ramène à la terre
cet horizon de neige et d’air
gonflé de sang.
Désormais nul besoin de s’agiter
juste pénétrer en soi le travail des mousses
et ne plus chercher l’étroit passage
où s’ouvrirait une fenêtre
car la mousse a grandi
sur l’étoile des poumons
et tout a fait son nid
désormais dans la mort.


[SUITE]



Béatrice Bonhomme, Poumon d’oiseau éphémère, Poèmes 1996-2001, Melis Éditions, 2004, pp. 111-122.