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Les corbeaux font croix croix croix par-dessus tous mes vieux sillons Tous mes vieux cieux délit si eux ils clouent des vœux sans avenir Ça monte au-dessus du nuage le plus noir qu’on a jamais cru La ville est froide et le cœur nu Le sapin brille on l’enguirlande comme il faut une branche morte Sur la parabole quel oiseau Mes chemins boueux chemins profonds j’y enfonce un petit soulier Et il dure jusqu’au macadam où j’ai maintenant les deux pieds Quelque chose cloche ou boite à vide Manque la neige l’élément heureux sans paternel sempi- ternel La neige et puis ensuite le boueux l’avant printemps le presque bleu L’empreinte fauvette de joie peut-être La route du berceau à la tombe offre quelque méchants cailloux Des blessants cailloux par milliers Qui n’oublient pas nos petits souliers De la poussette au tumulus du joli lange au cumulus De la laine de mouton au marbre au dernier souffle évaporé Nous ne savons pas ce que c’est. Valérie Rouzeau, Quand je me deux, Le temps qu’il fait, 2009, pp. 47-48. |
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