Julieta Guerreiro | De l’air dans les petites boîtes

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DE L’AIR DANS LES PETITES BOÎTES




Le bois glissant- fendu d-une rumeur.

Ph., G.AdC





1 – Le temps s’égare à la première neige ― de l’air dedans
comme si sans jour et sans nuit comme si claire est la lumière
le temps d’un. Bout de bois serré dans la paume,
des voix de rires dans le reflet sous la paupière.

2 – Deux arbres sont côte à côte sur une colline, visiblement ne se confondent pas.
Leurs feuilles tombent indifféremment ; une pluie creuse l’empreinte noueuse des siècles ;
souvent, des passants inattentifs promènent en pardessus leur incertain.
Alentour, deux arbres savent le lien primordial, le lent mouvement des racines.

3 – Marteler.
Le corps à tout prix comme vider ― à chaque fois
Point. Le temps augmenté de l’instant. Je le nomme enfance :
Terre, terre, terre !… Terre des mains émerveillées
Décorent

4 – Le bois glissant, fendu d’une rumeur.
Dans la patience longue, longue s’efface d’un seul nuage
L’ombre naufragée de nos étais
Tu ― ruines de Mémoire dans le signe du

5 – Jour.
Chaque pas dans le tremblement de l’air
Dans le montrer plus que nature
― grand ― l’après lavé
S’accroche un petit être qui s’interroge au sommet
Der Gross|sentence,
se tait, délite son unité ― se ― plie
Paie.

6 – Et maintenant.
De petits Dire s’osent dans un chuchotement,
Dans le lissé d’une langue, tourbe et ramures
Fendues de bienveillance,
Dans l’œil retroussé du hall de gare ;

7 – Nous flambons l’homme d’or

8 – Ramené à sa seule représentation.
Nous confondons encore dans le brasier du possible,
Là où chacun scelle
Les lèvres crucifiées du mensonge.

9 – Le temps s’égare à la première neige ― de l’air dedans
comme si sans jour et sans nuit comme si claire est la lumière
le temps d’un. Bout de bois serré dans la paume,
des voix de rires dans le reflet sous la paupière.



Julieta Guerreiro
D.R. Poème inédit de Julieta Guerreiro
pour Angèle Paoli/Terres de femmes



JULIETA GUERREIRO

JULIETA GUERREIRO



Voir aussi les blogs de poésie de Julieta Guerreiro :
Nous nous correspondions ;
Parfois des suites.


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Commentaires

  1. Avatar de Mathilde
    Mathilde

    « Le temps s’égare  » mais qui entretient , à travers les mots, ces défricheurs, des relations privilégiées avec l’indistinct. Il n’y a qu’à se laisser emporter, autre chose survient…

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