Gabrielle Althen | Une fois le gris devenu l’autre versant du bleu

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Blanc comme une cathédrale
Ph. angèlepaoli





UNE FOIS LE GRIS DEVENU L’AUTRE VERSANT DU BLEU


Une fois le gris devenu l’autre versant du bleu
Malgré les jours bavards
Et bijoux qui contrent la terreur
Il faudra inventer des repères
Parce que l’histoire se fane
As-tu vu cela ? dis-je à mon fils
As-tu vécu ? demande le poète ?
Indemnes sont les choses
Indemne le moment
Et la question embellie par le vent
On a vu bien des larmes vaporisées par les lointains
De quoi avons-nous donc besoin ?
Et de quoi avoir peur
Lorsque l’histoire se fane
Hors la question de la question ?
Et c’est le cœur qui murmure
En connivence avec le serpent qui le mord
Mais la beauté reste imparable
De temps à autre une tiédeur se retourne
Et l’air bâtit sa cathédrale
Blanc comme une hésitation
L’été crisse autour d’un buisson de silence
As-tu vu ? dis-je à mon fils
As-tu vécu ? demande le poème
Qui donc attend le timbre de sa voix ?


Gabrielle Althen
Texte inédit pour Terres de femmes (D.R.)



GABRIELLE ALTHEN



■ Gabrielle Althen
sur Terres de femmes

La Cavalière indemne (note de lecture d’AP)
L’isole (extrait de La Cavalière indemne)
Sans titre
Soleil patient (lecture de Matthieu Gosztola)
Soleil patient (note de lecture d’Isabelle Lévesque)
Corps à corps (poème extrait de Soleil patient)
Vie saxifrage (extrait)
→ (dans la galerie Visages de femmes)
un autre poème extrait de Vie saxifrage



■ Voir aussi ▼

→ (dans la Poéthèque du site du Printemps des poètes) une fiche bio-bibliographique sur Gabrielle Althen




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Commentaires

  1. Avatar de Viviane

    Un poème de désespoir
    pour un monde de grisaille…
    De quoi avons-nous besoin? Que surtout ne se réalisent pas
    les voeux de certains philosophes
    cet avènement à la raison pâle
    à l’esprit qui signerait la mort de l’âme
    que les tiédeurs ne se retournent plus mais sombrent
    dans l’athanor

  2. Avatar de Angèle Paoli

    « Le timbre de la voix » résonne encore, ici et là. Merci à toi Viviane, présence douce et bénéfique, de faire vibrer les cordes du poème de Gabrielle Althen.

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