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Image, G.AdC MAÏAKOVSKI AU CIEL (Extrait) Stop ! Je dépose sur un nuage la charge de mes affaires et de mon corps fatigué. Endroit propice où je n’étais jamais venu avant. J’examine les lieux. ainsi ce poli bien léché, c’est donc cela le ciel que l’on nous vante. Nous verrons, nous verrons ! Ça étincelle, ça scintille, ça brille et cela bruit — un nuage ou bien des esprits qui glissent sans bruit. « Si une belle jure un amour fidèle… » Ici, au firmament du ciel, entendre la musique de Verdi ? Par le jour d’un nuage, je jette un œil — les anges chantent. Les anges vivent dignes, fort dignes. L’un d’eux se détache et rompt aimablement son silence somnolent : « Alors, Vladimir Vladimirovitch, l’infini vous plaît-il ? » Et moi de répondre aussi aimablement : « Charmant, cet infini. C’est un ravissement ! » Vladimir Maïakovski, À pleine voix, Anthologie poétique 1915-1930, Éditions Gallimard, Collection Poésie, 2005, pp. 130-131-132. Préface de Claude Frioux. Traduction de Christian David. |
| VLADIMIR MAÏAKOVSKI Source ■ Vladimir Maïakovski sur Terres de femmes ▼ → Impossible ■ Voir aussi ▼ → (sur Terres de femmes) 18 septembre 1921 | Marina Tsvétaïeva (À Maïakovski) |
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