[TU ENTENDS : C’EST PROCHE UN TUMULTE DE FAUVETTES]
Ph. angèlepaoli
Tu entends : c’est proche un tumulte de fauvettes
Dans l’air ébouriffé du matin où le gris
S’agrémente du liseron et de la mauve.
De contentement la chienne danse et aboie,
Mêle aux feuillages sa robe d’épagneule,
Court après rien que nous sachions, hume et s’empare
Du chemin de traverse où les dactyles croissent
Contre la fougère et l’ortie en une vague
Qui aime au vent s’offrir et dédier ses ondes.
L’heure est à la musique à cause des élytres
Comme des ailes dont les vibrations viennent
S’entretisser au silence où les végétaux
Vivent virides et patients dans la simple
Présence et dans la contemplation du vide.
(Vendredi 16 juillet 1999.)
Robert Marteau, Le Temps ordinaire, Éditions Champ Vallon, 2009, page 68.
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