Muriel Stuckel | La poésie échappée

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Fouler le temps de notre pas vif
Ph., G.AdC







LA POÉSIE ÉCHAPPÉE



                             « Ah n’écrire, n’écrire qu’avec des mots ressuscités.
                             N’avoir affaire qu’aux mots de la plus haute saison.
                            Lumineux. »

                             Edmond Jabès, Angoisse d’une seule fin, Fata Morgana, 1991





Fouler le temps de notre pas vif
Seul dépassement de nos limites

Le fouiller d’une plume acérée
Le trouer de blancs vertigineux

Pour que s’envolent légères
Nos syllabes les plus enfouies

Aux mots indociles de les délier
Aux mots de tendre le fil du sens

À la poésie la morsure de la mémoire
À la poésie l’éclat de la résurgence

Quand frémit l’ardeur initiale
De nos pulsations obscures

Dépassement vital
De nos limites fragiles

La poésie échappée ?




Muriel Stuckel
Texte inédit
pour Terres de femmes (D.R.)






MURIEL STUCKEL


Muriel Stuckel 3




■ Muriel Stuckel
sur Terres de femmes

Dans la césure de tes poèmes (extrait de L’Insoupçonnée ou presque)
La poétique des failles chez Muriel Stuckel (Chronique d’Isabelle Raviolo)
[Ce n’est pas tant]
[Demeure précaire] (autre extrait de L’Insoupçonnée ou presque)
[Sous le pas d’une ombre vive] (autre extrait de L’Insoupçonnée ou presque)
Le risque de la poésie
[Sous la courbe de la phrase] (extrait de Du ciel sur la paume)
[Trop vif le soleil] (extrait de Petite Suite Rhénane | Kleine Rhein-Suite)



■ Notes de lecture de Muriel Stuckel
sur Terres de femmes

Jacques Estager, Douceur
Gunvor Hofmo, Tout de la nuit est sans nom
Stéphane Sangral, Circonvolutions





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Commentaires

  1. Avatar de Mth Peyrin

    Le poème comme une amoureuse capture de ce qui toujours cherche à s’échapper hors portée de soi. Un poème laisse toujours repartir sa tendre proie, de fait il n’a pas le choix. En poésie, la chasse gardée n’existe pas. Les mots sont sauvages et agiles, fragiles aussi. Le poème de Muriel Stuckel que je trouve très beau indique cette manière si familière de corps à corps immatériel entre la poète et son désir d’écrire. Scène primitive s’il en est. Auto-engendrement ?

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