|
[UN BRUIT DE CHAÎNE COURT SUR LA MER]
15:39 Un bruit de chaîne court sur la mer et se perd Une ancre touche le fond Fige au-dessus d’elle la coque d’un trois mâts Un craintif atavisme détourne le regard ― occupé à jauger la résistance d’un liteau ― vers la tour Pas de fumée Aucun signal n’annonce l’intrus Saison ports ouverts L’île privée de veilleurs accueille sa disparition méthodique Un canot à moteur (pétaradant comme une mobylette peugeot du siècle passé) se détache et s’approche L’encre touche le fond Dénoue le poème sur la grande ombre blanche |
|
Jean-François Agostini, Généalogie de l’algue, Éditions Jacques Brémond, 2011, page 57. Prix de la Ville de Béziers 2010.
|
| JEAN-FRANÇOIS AGOSTINI
→ Face au mur → JFA | Haïku → Nager… (+ notice bio-bibliographique) ■ Voir aussi ▼ → (sur le site Poésie française) quelques poèmes de Jean-François Agostini → (sur le site de la Revue d’art et de littérature, musique, Numéro 45 – décembre 2008) d’autres poèmes de Jean-François Agostini → (sur Levure littéraire n° 1) plusieurs poèmes de Jean-François Agostini → (sur la revue numérique de littérature Secousse, Cinquième Secousse, Éditions Obsidiane, octobre 2011) En déplaçant l’échelle (quatre poèmes de Jean-François Agostini) → (sur Gattivi Ochja) plusieurs poèmes de Jean-François Agostini traduits en corse par Stefanu Cesari |
Retour au répertoire du numéro d’avril 2012
Retour à l’ index des auteurs
» Retour Incipit de Terres de femmes