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Ph., G.AdC [MAIS QUI PLEURE LÀ] Mais qui pleure là au cœur noir de l’orchestre sinon La voix simple à souffle suspendu parmi la forêt De cactées géantes de Judée dans une hyperbole De vert ma mue comme traîne abandonnée à la ruse Du chasseur aveugle courant la Bête dans les champs D’asphodèles. Ô couleuvres de ma voix enroulant Les anneaux d’une absence consentie de ma chair ! E Den dénaturé ! brisure spontanée de mes os Sur la scène ce jardin soit la clairière de mon corps ! Je meurs d’un songe interrompu par un éclat de voix Tombé des combles du Théâtre : Ils ont rompu les vol Iges du toit… brisé mes membres… compté tous mes os… Dès lors dépisté par l’ardeur de mes chiens Cerf, oublie La douleur d’exister seul face à la nuit sans recel. Jean-Théodore Moulin, « Machines à détraquer le temps », Bestes & Panneaux, Obsidiane, Collection Les Solitudes, 2012, page 39.
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| JEAN-THÉODORE MOULIN Source Jean-Théodore Moulin vit à Paris. Outre Bestes & Panneaux, il a publié plusieurs autres recueils de poèmes : La Bataille de Dunkerque (Le Capucin, 2002), S’éveiller fatigue (Le Capucin, 2005), Glaucos (Obsidiane, 2006) et Change est mon paradis (Obsidiane, 2020). ■ Jean-Théodore Moulin sur Terres de femmes ▼ → Change est mon paradis ■ Voir aussi ▼ → (dans la revue numérique de littérature Secousse, Troisième Secousse) plusieurs poèmes de Jean-Théodore Moulin [PDF] |
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