Nathalie Riera | [elle a pleuré imploré la main absente]

«  Poésie d’un jour »



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[ELLE A PLEURÉ IMPLORÉ LA MAIN ABSENTE]




Elle a pleuré imploré la main absente : c’est étrange de penser que l’amour n’offre pas tout et ainsi préfère-t-elle alors l’amour dans sa fermeté de garder son origine un amour jamais destitué de sa propre éclosion toujours prêt à demeurer dans son apparition première parce qu’il ne peut souffrir de rien toujours sauvé toujours à surgir comme quelque chose qui a gardé sa propre liberté une eau qui nourrit l’arbre


alors elle écrit que c’est dans cette indemne liberté qu’elle veut mourir à aucun autre endroit grandir d’une page à l’autre les feuilles vertes de l’amour mourir à cet endroit de ce qu’elle a gardé et qui vit encore


c’est ce que l’on ne garde plus qui meurt comme tout ce que l’on ne regarde plus




Nathalie Riera, Paysages d’été, Éditions Lanskine, 2013, page 67.






Paysages d'été





NATHALIE  RIERA



Nathalie Riera Gudu
Image, G.AdC





■ Nathalie Riera
sur Terres de femmes


[Trame blondoyante la prairie des mots] (extrait d’Instantanés des géographies de l’amour… )
Carnet de campagne II (extrait de Puisque beauté il y a)
[dévêtue la main] (extrait de Feeling is first)
Variations d’herbes (note de lecture d’AP)
in angulo (extrait de Variations d’herbes)
Là où fleurs où flèches
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
page aphone où tout est voix (poème inédit)




■ Voir aussi ▼


→ (sur Les Carnets d’Eucharis, le site de Nathalie Riera)
une lecture de Paysages d’été par Richard Skryzak
→ (sur Recours au poème)
une lecture de Paysages d’été par Marie-Hélène Prouteau





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