Lionel Jung-Allégret | [Il restait dans la lumière des grandes voiles affalées]

«  Poésie d’un jour »



L’inquiétude tapie dans la mutité (1)
Ph., G.AdC






[IL RESTAIT DANS LA LUMIÈRE DES GRANDES VOILES AFFALÉES]


Il restait dans la lumière des grandes voiles affalées sous les yeux déchirés de l’enfance, des pâturages blanchis de sel où fauchaient les lames grisantes de la mémoire,


le ressac des heures souterraines bercées par les mains de la tristesse. Et la tristesse était une tumeur dans la poitrine des maisons froides.



J’entendais les douleurs muettes


et l’inquiétude tapie dans la mutité.


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cela ressemble à une plaque de silence qui se retourne ; on est dedans, on y entre, on en ressort ; jamais tout à fait dedans, jamais tout à fait dehors ; peut-être ne reste-t-il que la surface où l’on se tait, où l’embarras de la parole s’éloigne ; qu’il fallait cette réclusion, pour que reflue l’extérieur, pour que s’ouvre le regard ;




Lionel Jung-Allégret, Parallaxes, Éditions Al Manar | Alain Gorius, 2013, page 31. Interventions de Joël Leick.







Lionel Jung-Allégret, Parallaxes





LIONEL  JUNG-ALLÉGRET


Lionel_jung-allegret




■ Lionel Jung-Allégret
sur Terres de femmes

Parallaxes (lecture d’Angèle Paoli)
[Écris ce que tu sais] (poème extrait de Ce dont il ne reste rien)
[Derrière la porte ouverte] (poème extrait de Derrière la porte ouverte)
[J’ai vu les grandes digues au loin] (poème extrait d’Écorces)
[Je regarde l’arbre dressé] (autre poème extrait d’Écorces)
[Je suis celui qui cherche des secrets] (poème extrait d’Un instant appuyé contre le vent)
Un instant appuyé contre le vent (lecture d’Angèle Paoli)



■ Voir aussi ▼

→ (sur enjambées fauves)
un autre poème extrait de Parallaxes






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