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Source ENTRE LES ORTIES ET LE SUREAU Ô bonheur
L’air fluide et tendre cède plus mollement que l’eau
La grenouille confie ses clameurs aux rochers lisses du
maquis
À l’appétissante bouillie au bassin vert miroitant
Zone marécageuse entre le souffle et les roseaux
Le silence respire et j’expire immobile et sanguine comme
le drapé du rêve
Je retiens mon souffle et c’est le calme
Calme la vague émue
Calme le sable le ciel et l’introuvable tortue
Calme le cri qui ne s’élèvera plus
Sois heureuse car la nuit repose dans le courant qui tire
vers le large Et l’éléphant blanc ouvre la porte qui donne sur la baie Et blêmit car ici même le vent sait attendre
Ochinèse*, 1963
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