Alain Fabre-Catalan | [À l’orée des branches basses]

«  Poésie d’un jour »



Tes mains vides épargnent la couleur des jours
Ph., G.AdC







[À L’ORÉE DES BRANCHES BASSES]




À l’orée des branches basses, à demi-mot se consument les fruits avides de l’oubli tombés dans la nuit blanche de l’herbe. Tes mains vides épargnent la couleur des jours dont l’avenir ne gardera qu’un simple entrelacs de lignes.


Sur le penchant des heures, inépuisable est le gisement du silence dans le soir qui déborde vers l’autre rive. Un peu d’espoir consommé dans le retrait de l’aube, tu te destines à reprendre le large vers l’inconnu, sur le versant de la phrase qui te porte au-devant du poème.


Sur la page promise au rejaillissement de la langue, tu sondes le vide dans un surcroît de paroles, ce creuset où le monde ne cesse de paraître et de disparaître, surgissant et se dérobant tout à la fois.




Alain Fabre-Catalan, Vertiges, Les Lieux-Dits éditions, Cahiers du Loup bleu, 2013, s.f.






Vertiges





ALAIN FABRE-CATALAN


Alain Fabre-Catalan




■ Alain Fabre-Catalan
sur Terres de femmes

Le silence des pierres



■ Voir aussi ▼

→ (sur Recours au poème)
une page consacrée à Alain Fabre-Catalan (notice bio-bibliographique + 5 poèmes)
→ (sur Exigence : Littérature)
une lecture de Vertiges par Françoise Urban-Menninger
Demeure nomade, le blog d’Alain-Fabre-Catalan
le site de la Revue Alsacienne de Littérature, créé par Alain Fabre-Catalan





Retour au répertoire du numéro de novembre 2013
Retour à l’ index des auteurs

» Retour Incipit de Terres de femmes

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *