Fabienne Raphoz | [Qui voit ?] [Terre sentinelle]

«  Poésie d’un jour »





Loriot --- vers les débris du bleu
Image, G.AdC








[QUI VOIT ?]





Qui voit ?

    pas moi


le chant

précède                        l’oiseau








Celui des steppes sourit plus jaune que le Ravisseur ; l’Émeraudine & l’Améthystine
font la jungle & le ciel ; la Tambourette le nuage & le sous-bois ; la Masquée l’Afrique
& l’Arabie ; le Bateleur rythme le tout ; aigles & colombes aiglent & colombent indeed





ciel sol

itude

de vents contraints

l’empaillade a vécu

vivra

paisible le bras

fleuve d’une mère

quand rynchée rit des rives

et piété décryptée

dans le viseur

sans visée


qu’un oujda







L’alouette cerf-volante dévida son plain-chant

un bourdon-relais flappe ici du vexille

quand coucou foliocole haut l’acacia





la jungle agglutine

— encore un peu —

l’à-pic

loriot                       s’émeraude

en tête

plus grave

vers les débris

du bleu






Fabienne Raphoz, « Je parle Mozambique » in Terre sentinelle, Éditions
Héros-Limite, Genève, 2014, pp. 65-66-67.






Fabienne Raphoz, Terre sentinelle, Éditions Héros-Limite, 2014.





FABIENNE RAPHOZ


PORTRAIT DE FABIENNE RAPHOZ
Image, G.AdC



■ Fabienne Raphoz
sur Terres de femmes

Géologie (extrait de Blanche baleine)
« Leçons semblables aux oiseaux » (note de lecture d’AP sur Jeux d’oiseaux dans un ciel vide)
Procellariiformes (extrait de Jeux d’oiseaux dans un ciel vide)
Parce que l’oiseau (note de lecture d’AP)
Terre sentinelle (note de lecture d’AP)



■ Voir aussi ▼

→ (sur le site de BLDD, Belles Lettres Diffusion Distribution)
<une fiche sur Terre sentinelle [PDF]





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