Martine – Gabrielle Konorski | [Vissée à la plante des pieds]

« « «  Anthologie poétique Terres de femmes (109)



Je te vois pâle au loin
Ph., G.AdC






[VISSÉE À LA PLANTE DES PIEDS]




Vissée

à la plante des pieds
une chaleur

s’enroule
dans le sang du soleil

En lierre

sur ton dos
l’espace rétrécit

pour fermer
la blessure

Recoudre à l’infini.





S’arrêter de marcher
Tout échappe
à nos corps

Sur l’envers

Douleur vieillie

recousue de lumière

Tandis que nos pupilles

effacent la peine
de jours

encore moins sûrs.





Le temps s’est renversé

en recherchant la trace

Couleur

des mots

Terre périssable

à fleur de sang
pour emporter

le monde

Loin de l’heure tragique.





Quelques kilomètres
nous séparent

de ce pont

tant de fois traversé

Mains serrées

sur le bord

d’une photo

Déchiffrage hors cadre

pour capturer
la ligne

Un point gris

se détache

à l’autre bout du pont

Que faire pour se rejoindre.




Martine – Gabrielle Konorski, Je te vois pâle… au loin (extraits)
Texte à paraître aux éditions Le Nouvel Athanor (automne 2014)







MARTINE – GABRIELLE KONORSKI


Martine Konorski
Source



■ Martine – Gabrielle Konorski
sur Terres de femmes

[Les mots cognent] (extrait de Bethani)
Bethani (lecture d’AP)
[Au versant de la pierre-écritoire] (extrait de Je te vois pâle… au loin)
Verticale (extrait d’Une lumière s’accorde)



■ Voir aussi ▼

→ (sur Levure Littéraire)
d’autres extraits inédits de Je te vois pâle… au loin (+ une notice bio-bibliographique)
→ (sur Les Carnets d’Eucharis)
d’autres extraits inédits de Je te vois pâle… au loin (+ une notice bio-bibliographique)





Retour au répertoire du numéro d’août 2014
Retour au Sommaire de l’anthologie poétique Terres de femmes
Retour à l’ index des auteurs

» Retour Incipit de Terres de femmes

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *