Jean-Louis Giovannoni | [Pourras-tu encore témoigner…]

«  Poésie d’un jour »



Nos mots ne sont que les préliminaires du silence
Ph., G.AdC






[POURRAS-TU ENCORE TÉMOIGNER… ]




Pourras-tu encore témoigner dans l’absence et le froid avec le regard des pierres ?




Aucun dieu ne sait vivre le vertige de notre chute, ni cette sensation soudaine d’être emporté.




Nos mots ne sont que les préliminaires du silence.




Le vent
Comme une respiration
Qui nous manquerait.




Tout ce monde qui attend un signal pour partir.




Il a fallu que je sois vraiment en face de la toile de Nicolas de Staël, Les Toits, pour saisir sa vue aérienne, son accumulation d’agitations serrées dans les rues… et tout en haut, ce vide, cet espace où l’air ne se compte plus. Puis, cet étonnant bord du vide dont je ne me lasse pas. Quelques pas avant l’envol — juste avant.




J’essaye de toujours m’épuiser avant d’entrer dans le sommeil, pour que mon corps reste bien à sa place, ne passe pas de l’autre côté.




Jean-Louis Giovannoni, Les mots sont des vêtements endormis [éditions Unes, 1983], suivi de Fragments inédits, Éditions Unes, éd. revue et augmentée, 2014, pp. 24-25-26.





Giovannoni vêtements endormis




JEAN-LOUIS GIOVANNONI


Giovannoni
Ph. © Fabienne Vallin
Source





■ Jean-Louis Giovannoni
sur Terres de femmes


[Ne me laisse pas ici parmi les ombres !] (extrait de L’air cicatrise vite)
Ce que l’immobile tient pour geste (extrait de Pastor, Les Apparitions de la matière)
Envisager (lecture de Tristan Hordé)
[Aucune sortie possible] (extrait d’Envisager)
L’Échangeur souterrain de la gare Saint-Lazare (lecture d’AP)
[Vue imprenable] (extrait de L’Échangeur souterrain de la gare Saint-Lazare)
Îles circulaires
[Il faut si peu de chose]
Issue de retour (lecture d’Isabelle Lévesque)
Issue de retour (lecture d’AP)
[Je ne sais pourquoi l’autruche me fascine autant] (extrait de Journal d’un veau)
Mère
[Notre voix] (extrait de Ce lieu que les pierres regardent)
[Nous venons d’un pays qu’on ne peut plus toucher] (extrait de On naît et disparaît à même l’espace)
Sous le seuil (lecture d’AP)
[Le jour se lève] (extrait de Sous le seuil)
[toujours cette envie de t’ouvrir]
[Tout se cicatrise] (extrait de Garder le mort)
Voyages à Saint-Maur (lecture d’AP)
[Troisième voyage à Saint-Maur]
[Huitième voyage à Saint-Maur]
Jean-Louis Giovannoni | Stéphanie Ferrat, « Les Moches » (lecture d’AP)
Jean-Louis Giovannoni | Marc Trivier, Ne bouge pas ! (lecture d’AP)




■ Voir aussi ▼


→ (sur Terres de femmes)
Sylvie Fabre G., La demande profonde (poème dédié à Jean-Louis Giovannoni)
→ (sur Terres de femmes)
3 février 1984 | Lettre de Raphaële George à Jean-Louis Giovannoni (+ La Main de Raphaële George, par Jean-Louis Giovannoni)
→ (sur Secousse-08)
un entretien de Jean-Louis Giovannoni avec Anne Segal & Gérard Cartier (novembre 2012)






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