Gabrielle Althen | L’isole

« Poésie d’un jour



L’ISOLE



Le ciel sans offre jette son mur de maison nue devant ton front. En contrebas s’agitent des nœuds d’oiseaux labiles et la charité des hommes qui glisse sur leurs mains d’échange. Le paysage que tu as tant aimé s’est déversé ailleurs où s’achève le pain et les paroles à saisir au vol sur la sinuosité vive des lèvres.

Et toi, pauvre de toi, qui te sens si souvent fils d’une maison vide, et qui t’es tu, jusqu’à ce que l’absence de messages d’un ciel lavé de ses figures ne délimite plus le temps, tu ne sais si tu pourras longtemps habiter plus haut parce que ton âme, que tu voulais retenir, à demeurer trop silencieuse s’est gonflée de son bruit naturel et de tonnerre, et que nous nous plaignons de supporter très mal ce rapt d’ententes et d’horizons.




Gabrielle Althen, La Cavalière indemne, Al Manar | Alain Gorius, 2015, page 49. Dessins de Philippe Hélénon.






Gabrielle Althen, La Cavalière indemne



GABRIELLE ALTHEN


Gabrielle Althen
Source



■ Gabrielle Althen
sur Terres de femmes

La Cavalière indemne (note de lecture d’AP)
Corps à corps (poème extrait de Soleil patient)
Sans titre
Soleil patient (lecture de Matthieu Gosztola)
Soleil patient (note de lecture d’Isabelle Lévesque)
Vie saxifrage (extrait)
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
Une fois le gris devenu l’autre versant du bleu
→ (dans la galerie Visages de femmes)
un poème extrait de Vie saxifrage



■ Voir aussi ▼

→ (sur Le temps bleu) une recension de La Cavalière indemne par Roselyne Fritel
le site personnel de Gabrielle Althen
→ (dans la Poéthèque du site du Printemps des poètes) une fiche bio-bibliographique sur Gabrielle Althen
→ (sur La Pierre et le Sel)
Gabrielle Althen, entre splendeur et écharde




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