Françoise Matthey | [Une louve au souffle court]

« Poésie d’un jour



La félonie des cendres dérive vers une coulée d’oiseaux
Ph., G.AdC





[UNE LOUVE AU SOUFFLE COURT]




Une louve au souffle court
a suspendu son pas
s’offre à la fébrilité de l’aube

Éprise de ce fléchissement du temps
la félonie des cendres dérive vers une coulée d’oiseaux

J’oublie qu’hier encore j’avais froid

J’embrasse ma part d’infini

et que m’importe la confusion des siècles
mes mains se tendent
vers les pollens qui en savent
ô combien plus
que les arpèges du vent



Françoise Matthey, Moins avec mes mains qu’avec le ciel, Poème, Éditions Empreintes, 2003, page 44.





Françoise Matthey, Moins avec mes mains qu'avec le ciel





FRANÇOISE  MATTHEY


Françoise Matthey 3
Source




■ Françoise Matthey
sur Terres de femmes

[À quoi bon ces colères] (extrait d’Avec la connivence des embruns)
[Sur la berge du fleuve] (extrait de Comme Ophélie prenait dans l’eau sa force)
[le milan] (extrait de Dans la lumière oblique)
[C’est un genre de journée où l’on laisse tout tomber] (extrait de Pour qu’au loin s’élargisse l’estuaire)



■ Voir aussi ▼

→ (sur Cultur@ctif)
plusieurs pages sur Françoise Matthey



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