Mira Wladir | [ce qui fut dérobé]

« Poésie d’un jour




[CE QUI FUT DÉROBÉ]



ce qui fut dérobé
ce tant d’été qui frémissait
nous le tiendrons pourtant
dans le bruissement discret de l’herbe

juste un peu d’air
mouvant

ce halo de poussière solaire
pillée
dans l’ombre de nos poings
malgré tout

une largesse d’équinoxe
balaie
imperceptiblement
les manèges qui vont
au bord de nous

on se souvient longtemps
du vent

imperceptiblement
le son léger
des chevauchées
monte
de l’ombre

nous ne parlions pas
nous disions simplement
nos mains
ou l’audace invisible
des semis sous le mur

le silence était rond
nous aimions l’eau qui passe
et le sang
chaud
du monde



Mira Wladir, « Et le bruit banc des courses » in Équilibres équestres, L’Arbre à paroles, Collection Résidences dirigée par Pierre-Yves Soucy, 2014, pp. 82-83-84.






Mira Wladir, Equilibres équestres




MIRA WLADIR


Mira Wladir 2
D’après une photo de Claude Labarre
(Bazoches, 8 juillet 2012)
Source




■ Mira Wladir
sur Terres de femmes


[aux abords des bois](poème extrait de L’Exil des renards)
[corps éparpillé](poème extrait de L’Invention de la légèreté)
[mon corps est une femme]
[peut-être] (poème extrait de Luisance) [+ notice bio-bibliographique]



■ Voir aussi ▼

→ (sur le site de la Maison de la Poésie d’Amay)
la page de l’éditeur sur Équilibres équestres




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