Antoine Raybaud | Lied

« Poésie d’un jour



LIED, II
(extrait)




Dyonisos 1 : matinale





La légèreté
des cascades dégorgeant
de leur source, lé-

gèreté de l’homme,
mais plus légère la danse
des mailles de l’eau

aérienne, aimant
la pesanteur s’en défaire,
allégée de sa

chute, d’un bond haute
à ses échelles d’aube, aux
drisses d’ipomées

voile hissée de
la légèreté liquide
vibrante aux manœuvres




2 : méridienne





Le torrent qui danse
le scintillant qu’un coude
du roc emprisonne,

truite contre la
pierre noire, une impatience
frémit, étincelle,

bondit jusqu’au noir
miroir, tain de granit comme
un lait de violettes

où sombre la rose
de midi dans la touffeur
du jour pourrissant___

remonter aux sources
d’ondoiements frais de l’incom-
mencement de tout !




3 : nocturne





Je lève les yeux,
des mers lumineuses roulent
là-haut,___ silence

___nuit,___fracas
mortellement silencieux,
scintillante lente-

ment jusqu’à moi une
constellation descend,
j’épelle des signes,

___nécessité,
je t’aime,___ éternité,
je serai ton oui,

tu ne grondes plus,
un retable pur, je t’aime
___éternité



Antoine Raybaud, « Lied, II » in Stimmen, Arfuyen, Collection Les Cahiers d’Arfuyen, volume 227, 2016, pp. 72-73-74. Préface de Salah Stétié. Postface de Jean-Claude Mathieu.







Antoine Raybaud, Stimmen





ANTOINE RAYBAUD


Raybaud_Marseille_2011-2
Antoine Raybaud, Marseille (été 2011)
D.R. Ph. Sylviane Dupuis
Source



■ Voir aussi ▼

→ (sur le site d’Alain Paire)
Antoine Raybaud, Aix-en-Provence et Genève, par Alain Paire





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