[S’IL A BLESSÉ MES AILES]
s’il a blessé mes ailes
le sable, que m’importe
au loin dans le désert
aussi le vent l’emporte
– ce que dit à l’enfant
l’oiseau qui va se taire
ainsi ce n’est qu’un chant
qui passe sur la terre —
mais sous mes pas, je sens
se réchauffer la pierre
déjà c’est le printemps
dieu !
exauce ma prière
[…]
l’hellébore qui meurt
pour que vivent les roses
– ce que savent les fleurs
quand l’orage se tait —
mais le ciel est si noir
dans la tombe où je vais
dieu !
dont me parlent les choses
à chaque heure qui naît
[…]
passe et puis
se perd
– souffle poème ou chant —
éphémères complies
Dont le ciel est l’archet
oh dieu !
à la source pareilles
qui parle
et puis se tait
Christian Marsan, Le ciel où je tombe : complies, Amicale laïque de Hagetmau, 2006 ; Le ciel où je tombe, Éditions de La Crypte, 2015 (deuxième édition), pp. 25-35-39.

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