Vénus Khoury-Ghata | [Les pluies ont dilué le pays]

« Poésie d’un jour




[LES PLUIES ONT DILUÉ LE PAYS]





Les pluies ont dilué le pays
il y a une autre terre sous la terre
une autre mer sous la mer disent celles qui balaient     l’océan
des trésors dignes d’un palais de sultan
escarpin de concubine noyée
trône d’empereur qui incendia sa ville
vaisselle de mandarin chinois
bâton de maréchal
collier de chien
la Méditerranée rend ce qu’on lui prête
les balayeuses font reluire les cuivres et le sémaphore     d’Alexandrie avec le même mélange de cendre et        de citron



Vénus Khoury-Ghata, « Les Mères et la Méditerranée », Le Livre des suppliques, Mercure de France éd., 2015, in Les mots étaient des loups, Poèmes choisis, Gallimard, Collection Poésie/Gallimard, 2016, page 267. Préface de Pierre Brunel.






Vénus Khoury-Ghata, Les mots étaient des loups





VÉNUS KHOURY-GHATA


KHOURY-GHATA-VENUS
Source



■ Vénus Khoury-Ghata
sur Terres de femmes

[Bras tendus vers le haut]
C’était novembre (autre poème extrait d’Où vont les arbres ?)
Compter les poteaux (poème extrait des Obscurcis)
Ils sont deux figuiers (poème extrait de Quelle est la nuit parmi les nuits)
Le caillou dans la main (poème extrait de Quelle est la nuit parmi les nuits)
31 août 1941 | Vénus Khoury-Ghata, Marina Tsvétaïeva, mourir à Elabouga
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
Les cheveux rouges de la mère
→ (dans la galerie Visages de femmes) le Portrait de
Vénus Khoury-Ghata (+ un poème extrait de Quelle est la nuit parmi les nuits)





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