Sabine Péglion | [L’eau s’écarte]

« Poésie d’un jour



Fleurs de pierre
« Descends à présent
vers la mer
relever les filets du jour »
Ph., G.AdC







[L’EAU S’ÉCARTE]





L’eau s’écarte    où ta main
accepte    d’un silence
mouvant    la fluidité
habité d’écailles

Éclairs saisis entre
les mailles d’un filet
à la dérive du temps

Se glisser parmi ces cavités
peuplées d’aiguilles noires
fleurs de pierre
dont nul cadran
ne gardera la trace

À peine quelques
Griffures    sur ta peau
attestent ton passage

Cierges aux icônes
délaissées
à la cire fondue
les cyprès lancent vers le ciel
une prière

Près du puits
où l’olivier s’enracine
dispose sur les marches
le pain
la jarre d’huile
l’empreinte d’un désir

Descends à présent
vers la mer
relever les filets du jour




Sabine Péglion, « D’une rive à l’autre » in Faire un trou à la nuit, éditions La tête à l’envers, 2016, pp. 46-47. Gravures de Sabine Péglion.






Sabine Péglion, Faire un trou à la nuit






SABINE  PÉGLION


Sabine Peglion




■ Sabine Péglion
sur Terres de femmes

Naxos (extrait de Ces mots si clairsemés)
[La glace dans les verres] (extrait de Derrière la vitre)
[Ombre noire] (extrait du Nid)
Prendre le temps (extrait de Traversée nomade)
Que sais-tu
[Tu sais il n’est de lieu] (extrait d’Écrire à Yaoundé)
Sabine Péglion | Jacques Bret, Australie, notes croisées (note de lecture de Cécile Oumhani)
→ (dans l’anthologie poétique Terres de femmes)
Malhabile





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