Gérard Chaliand | [Les rennes blancs courent]

« Poésie d’un jour



[LES RENNES BLANCS COURENT]




Les rennes blancs courent au bord de la mer boréale
et je pêche la baleine et le phoque.
L’étoile polaire est au sommet de ma tente.
Mes oiseaux sauvages emportent leurs cris blessés.
Mes chasses n’ont plus que des veines mortes
et mes couteaux se brisent au fil du temps.
J’ai la mort au bord du regard
sur ta tombe, un soleil et une lune contre les ténèbres.
Ma carène glisse dans le jour gris.



Gérard Chaliand, Feu nomade, 4 [Chambelland, 1972], in Feu nomade et autres poèmes, Éditions Gallimard, Collection Poésie/Gallimard, 2016, page 70. Préface de Claude Bugelin, Postface d’André Velter.






Gérard Chaliand, Feu nomade







■ Voir aussi ▼

→ (sur La Cause littéraire)
entretien avec Gérard Chaliand : « La poésie nomade »
→ (sur le site de la revue Possibles de Pierre Perrin)
une recension de Feu nomade (12 novembre 2016)





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