Attilio Bertolucci | Crépuscule

« Poésie d’un jour




CREPUSCOLO
Ph., G.AdC






CREPUSCOLO



Dolcemente muore
il giorno d’inverno,
migra la luna
sul Parma ai colli che imbrunano.

A quest’ora quando su Antognano
passava s’accendeva la lucerna.
Oggi, qualche volto che s’illuminava
all’improvvisa fiamma è al buio per sempre.

Come indugia il crepuscolo,
crudele o pietoso?
No, è gennaio al decline
e il giorno s’allunga.






CRÉPUSCULE



Doucement meurt
le jour d’hiver,
la lune migre
sur la Parma vers les collines qui noircissent.

À cette heure, quand elle passait
sur Antognano, on allumait la lanterne.
Aujourd’hui, certains visages qui s’éclairaient
à cette flamme soudaine sont dans le noir à jamais.

Le crépuscule tarde, mais comment,
cruel ou charitable ?
Non, c’est janvier sur son déclin
Et le jour s’allonge.



Attilio Bertolucci, « VI. Poèmes épars » in Voyage d’hiver, Éditions Verdier, Collection « Terra d’altri », 1997, pp. 226-227. Traduit de l’italien par Muriel Gallot. Préface de Bernard Simeone.

Attilio Bertolucci, Voyage d'hiver






ATTILIO BERTOLUCCI


Attilio Bertolucci
Source




■ Attilio Bertolucci
sur Terres de femmes


Piccolo autoritratto (Caffè Greco) [extrait de Voyage d’hiver]
18 novembre 1911 | Naissance d’Attilio Bertolucci (+ un extrait de Verso le sorgenti del Cinghio)



■ Voir aussi ▼

→ (sur le site des éditions Verdier)
une bio-bibliographie écrite par Bernard Simeone
→ (sur YouTube)
un hommage (en italien) à Attilio Bertolucci à l’occasion du centième anniversaire de la naissance du poète, en présence de Giuseppe et de Bernardo Bertolucci (Festivaletteratura di Mantova 2011, INEDITA ENERGIA, Omaggio ad Attilio Bertolucci, sabato 10 settembre 2011 alle 11:00, Palazzo Ducale)
→ (sur Chroniques Italiennes | Université de la Sorbonne nouvelle)
Brouillage syntaxique et traduction : La camera da letto d’Attilio Bertolucci





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Commentaires

  1. Avatar de Marie-Thérèse PEYRIN

    « À cette heure, quand elle passait |
    sur Antognano, on allumait la lanterne.|
    Aujourd’hui, certains visages qui s’éclairaient |
    à cette flamme soudaine sont dans le noir à jamais.|  » Ce poème de triste circonstance, est à sa place… Adieu Madame PAOLI, vos enfants veilleront sur le jardin, le moulin et le vieil arbre devant votre maison , et ils seront heureux de contempler la mer ensemble sur la Terrasse des familles orphelines de vous…

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