Nicolas Grégoire | [tendre tendue]

« Poésie d’un jour



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[TENDRE TENDUE]




tendre tendue, on pense à ces mots liés par Armand. Le peu d’espace entre. Image quartier sale revient, les restes  de  soi  qu’on traîne et colle. Avec son poids de mots (morts non loin de toujours s’écrire) simples dont on n’arrive plus à se défaire. Détenu d’être au bord, s’y jeter — on voit cet homme, tête frappe la route, s’écrase de vivre trop — seul avec des paroles douces pour ne pas






ne pas, on se réduit. Table à fixer les coulures d’une tasse ou l’image floue de Bergounioux. Limite. Limite des mots et d’être,  de n’être là qu’à tenir vague sans certitude du bien-fondé de la chose.  Juste  ne pas trop grouiller avec. Voire ne plus



ne plus.  Reprise  simple  pour  s’agripper  aux  bruits  des  jeux,   ce  pour  quoi  on ne tombe pas tout  à fait —  on lisse les mots,  encore  —    avec  la  crainte  de
tout emporter
tout s’écarte
on bloque
tait
notre faiblesse
l’incertitude pour laquelle
on vit ?



Nicolas Grégoire, « Même », S’effondrer sans, Æncrages & Co, Écri(peind)re, 2017, s.f. Peintures de Daphné Bitchatch.






Nicolas Gregoire






NICOLAS  GRÉGOIRE


Gregoire
Source



■ Voir aussi ▼

→ (sur le site d’ Æncrages & Co)
la fiche de l’éditeur sur S’effondrer sans
→ (sur Terre à ciel)
Un ange à notre table ~ Extraits de Ses restes / en somme (Le Taillis Pré, 2011), suivis d’un court entretien avec Cécile Guivarch





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