Carles Riba | [dels invisibles corrents]

« Poésie d’un jour



[DELS INVISIBLES CORRENTS]




dels invisibles corrents, dins l’obac obrador subterrani

on l’abella de l’erm va, esmunyedissa a fe’ el rusc.
Itaca, regne petit, conec la cova profunda!

Olivereda amunt, fora camí, en el rocall;
closa i subtil com l’hora d’un sol pensament, per a entrar-hi

calen un front humil sota la llinda i un salt.





[DES INVISIBLES COURANTS]




des invisibles courants, dans le sombre atelier souterrain

où l’abeille du désert va, se glissant, faire sa ruche.
Ithaque, royaume petit, je connais la grotte profonde !

Au-dessus des oliviers, hors chemin, dans la rocaille ;
close et subtile comme l’heure d’une seule pensée, pour y entrer

il faut un front humble sous le seuil, et un saut.



Carles Riba, Élégies de Bierville, édition bilingue catalan-français, Arfuyen, Collection « Neige », volume 35, 2017, pp. 48-49. Traduit du catalan par Jean-Claude Morera.






Carles Riba 2






CARLES RIBA


Riba_carles
Source





■ Voir aussi ▼

→ (sur le site des éditions Arfuyen)
une notice bio-bibliographique sur Carles Riba
→ (sur le site des éditions Arfuyen)
la page de l’éditeur sur Élégies de Bierville de Carles Riba





Retour au répertoire du numéro de mars 2017
Retour à l’ index des auteurs

» Retour Incipit de Terres de femmes

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *